Votation suisse...

L'islam ne vient qu'en quatrième position dans l'ordre des convictions en Suisse : Catholiques : 42 % Protestants : 35 % Incroyants : 11 % Musulmans : 4,3 %, mais fait, en Suisse comme en France, plus de bruit que tous les chrétiens réunis.

Les mosquées, les lieux de culte et le libre exercice des cultes ne sont pas en cause dans cette affaire des minarets. Si la liberté d'expression est, constitutionellement, la libre communication des idées et des opinions, elle ne s'étend pas jusqu'aux permis de construire des bâtiments surplombant tous les édifices voisins, et évidemment destinés, dans un avenir proche, à faire retentir, à la voix ou au haut-parleur, des appels à la prière. Il faut être bien naïf pour croire que ces minarets ne serviront jamais (celui de Rheinfelden sert déjà).

Recep Tayyip Erdogan, actuel Premier ministre turc, déclarait en 1997 alors qu’il était maire d’Istambul : « Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats. » Ce n'est pas propre à faire bien voir les minarets en Europe.

On est naturellement amené (voilà la liberté d'expression) à prendre parti contre la plus archaïque et la plus agressive des religions, comme en d'autres temps on a pu appeler à combattre les partis totalitaires. Religion qui ne distingue pas le politique du religieux, qui envahit notre espace public et nos commerces par ses signes ostentatoires et ses rayons hallal, qui remet en cause notre laïcité, le fonctionnement de nos cantines, de nos hôpitaux, de nos administrations et de nos piscines, qui recherche de plus en plus de visibilité pour alimenter son prosélytisme. L'islam développe un communautarisme contraire à l'esprit républicain.

Ce "nos" se réfère aux Français, au sens de : «Le territoire français est le patrimoine commun de la nation» Code de l’urbanisme, article L. 110, loi 83-8 du 7 janvier 1983 et de «Le concept juridique de "peuple français" a valeur constitutionnelle» Conseil constitutionnel, décision 91-290 DC du 9 mai 1991. Ces biens publics (piscines, hôpitaux, etc.) seraient-ils aussi «leur» laïcité, «leurs» cantines, «leurs» administrations, «leurs» hopitaux, «leurs» piscines? Aux musulmans en tant que tels ? Certes non ! à ceux d'entre eux qui sont Français, et seulement en tant que Français, oui.

Religion archaïque parce qu'ayant conservé le sacrifice animal (le mouton), une mutilation sexuelle (circoncision), des interdits alimentaires forts ; on peut évidemment en dire autant du judaïsme. Le christianisme, bien que plus ancien que l'islam, a profondément évolué, et a su profiter largment du contact avec la culture gréco-romaine.

La France, comme l'Europe, n'a pas été seulement "dominée" par le christianisme ; Elle l'a aussi façonné, laïcisé jusqu'à sa discrétion actuelle ; on peut circuler dans les rues sans distinguer au premier abord un catholique d'un protestant, ou un chrétien d'un athée ; par ses signes extérieurs, l'islam ramène à son sinistre Moyen-Âge une société passée par les Lumières.


Respecter les autres, c'est accepter le pluralisme des convictions, mais c'est aussi ne pas envahir l'espace public par des constructions démesurées symboles de croyances particulières.

"Le minaret est un élément architectural des mosquées. Il s'agit généralement d'une tour élevée dépassant tous les autres bâtiments. Son but est de fournir un point élevé au muezzin pour les 5 appels à la prière par jour." (Wikipédia). En pays laïc et évolué, une religion particulière n'a pas à lancer d'appels à la prière sur la voie publique, comme cela se fait à Rheinfelden par haut-parleur (voir photo). L'image de la Suisse après la votation du 29 septembre 2009 est bien loin d'être désastreuse si j'en juge pas les premiers commentaires sur les sites des médias français. En ce qui me concerne, ce point d'arrêt à l'expansionnisme de l'islam me réjouit.

La votation suisse présente effectivement des risques quant aux relations avec les pays islamiques ; mais l'histoire a montré que l'attiutude munichoise n'était pas efficace. Il faut donc affronter ce danger en face, et le plus tôt sera le mieux....


Dans lLe Monde daté du 6-7 décembre 2009, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, qui, de manière exceptionnelle, dirigeait la prière de ce vendredi à Evry, a " a appelé les musulmans à ne pas choisir la "visibilité ostentatoire afin d'éviter toute stigmatisation". En préambule, le responsable de la mosquée, M. Merroun s'était adressé à ses fidèles à propos du référendum suisse : "Je n'ai pas de crainte pour l'islam ; il avance doucement. [...] Nos concitoyens français ne peuvent pas lire le Coran. Pour eux l'islam, c'est nous."

Confirmation des visées expansionnistes de cette religion, à laquelle nous ne pourrions rien comprendre, incapables que nous sommes de "lire le Coran" ... intraduisible sans doute ...